Ce lundi 8 août, une équipe d’agents spécialisés de l’ONF sont venus de Paris mener une expertise approfondie de l’arbre, plus exactement un test de résistance, à la demande des services Espaces Verts.
Ce test permettra de déterminer à quel point l’arbre est fragilisé, par exemple s’il présente un risque de chute en cas de tempête.
Simulation de tempête
Concrètement, la résistance au vent du Tulipier a été testée grâce à des câbles exerçant une traction équivalente à trois tonnes, tendus à deux reprises dans des orientations différentes, pour simuler un fort coup de vent.
Plusieurs capteurs de haute-précision ont enregistré les mouvements de l’arbre face à ces tensions, et sa capacité à revenir en place une fois les câbles détendus.
Ces capteurs sont des élastomètres, installés sur le tronc, qui mesurent la déformation des fibres du bois, et des inclinomètres, installés sur le collet, la base de l’arbre, qui mesurent les mouvement du plateau racinaire.
Les données récoltées ce lundi devront être analysées, l’ONF transmettra ensuite à la ville ses recommandations. Plusieurs hypothèses sont envisageables : l’arbre pourrait ainsi être raccourci de quelques mètres pour limiter sa prise au vent, être conservé en l’état ou bien coupé, si la situation l’impose.
Ce test de résistance ou de traction, seule technique permettant de déterminer l’état de santé des racines du Tulipier, a coûté 2088 TTC à la ville. Il est pratiqué seulement par trois équipes spécialisées de l’ONF dans toute la France, en utilisant une technologie mise au point en Allemagne.
Le saviez-vous ? En 2019 et 2020, la municipalité a chargé l’ONF de mener un diagnostic sanitaire de 846 arbres de la ville, dont l’état avait été jugé préoccupant par le service des espaces verts. Le test de résistance du Tulipier s’inscrit dans la prolongation de cette campagne. Des analyses poussées devront être menées sur 13 autres arbres dont l’état de santé est incertain.