1er étage - Salle d'introduction à l'histoire de Parthenay

Florette

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La Florette de Parthenay

L’émission monétaire a toujours été très règlementée. « Battre ou frapper monnaie » est une prérogative régalienne (royale).
Pendant la période du Moyen Age, le principal atelier du département actuel des Deux-Sèvres était à Melle.

C’est dans un contexte troublé par la guerre de Cent ans que le connétable de France, Arthur, comte de Richemont, seigneur de Parthenay et futur duc de Bretagne (1393-1454) ordonne de frapper monnaie à Parthenay.

Il s’agira alors d’un atelier illégal, car non autorisé, qui produira des florettes et des deniers tournois entre 1427 et 1431 afin de payer les troupes en cette prédiode de conflits guerriers. Arthur de Richemont  prit soin de placer sur les monnaies un « P » pour indiquer qu’elles avaient été frappées à Parthenay.

De tradition, il se dit que l’atelier monétaire aurait été situé entre la porte de la Citadelle et l'église Sainte-Croix.

Le musée possède une rare trace de cette activité avec la conservation de cette Florette en billon de 1429.

Cette pièce se caractérise au droit par une fleur de lys sous une couronne dans le champ avec la légende : KAROLVS*FRANCORVM*REX (Charles, roi des francs).

Au revers, se trouve une croix anglaise ; c'est à dire une croix dont les quatre branches coupent la légende suivante : SIT/NOME/DNI*BE/NEDIT/. (Soit béni le nom du seigneur).

Il est probable que la présence des fleurs de lys soient à l'origine du nom de florette ou fleurette.

Le système monétaire était le suivant : la plus petite monnaie était le picte. Il fallait deux pictes pour faire une obole, deux oboles pour faire un denier, et 10 deniers pour valoir une florette.

Arthur de Richemont a été seigneur de Parthenay à partir de 1427 et s'est engagé dans le réaménagement et l'ornement des églises de la ville, notamment Saint-Laurent, Sainte-Croix et dans le prieuré de la Maison Dieu de Châtillon sur Thouet, dans laquelle on retrouve ses armes dans les décors peints.
En 1442, il renforce la défense du château en faisant ajouter à l'entrée une imposante bastille tournée vers la ville,  appelée aujourd'hui la Bastille de Richemont.

Retrouvez à l'accueil du musée :

  • des reproductions artisanales de cette monnaie,
  • des articles sur le mobilier archéologique découvert en fouilles dans le catalogue "Le château et les fortifications de Parthenay" édité en 2005.