Ernest Pidoux

Ernest Pidoux est né à Parthenay de parents cultivateurs. Ce peintre décorateur local a été l’élève de Prosper Jouneau à l’école de dessin de Parthenay, la première à être créée dans le département des Deux-Sèvres. Découvrez régulièrement des dossiers thématiques sur nos collections et l'histoire locale..

Ernest PIDOUX (1865-1936)

Né à Parthenay de parents cultivateurs, ce peintre décorateur local a été l’élève de Prosper Jouneau à l’école de dessin de Parthenay, la première à être créée dans le département des Deux-Sèvres. D’ailleurs c’est lui qui a réalisé le portrait de son maitre, Prosper Jouneau, conservé au musée.

Il reçoit en 1892 le 1er prix du concours national de Tours et le 1er prix de Parthenay en « dessin d’imitation » et se fait remarquer par ses panneaux peints. Toutefois, il ne participera plus par la suite aux expositions régionales.

Décorateur et peintre dans certaines maisons à Parthenay,

Outre son travail de décorateur et peintre dans certaines maisons à Parthenay, on connait peu de choses de lui. Marié, il aura deux enfants, mais malheureusement il perdra son fils ainé pendant la première guerre mondiale et il finira ses jours près de son deuxième enfant, devenu prêtre à Vasles, puis à Vausseroux.

Par des recoupements, on sait qu’il avait des amitiés dans le monde artistique local, parmi les faïenciers mais aussi les peintres de passage à Parthenay. D’ailleurs, le portrait qui lui est attribué a été réalisé par un peintre parisien dont on ignore les liens à l’exception près qu’il a été récompensé à l’Exposition universelle en même temps que Jouneau.

Et c’est aussi par le nombre important de ses œuvres que Pidoux restera dans les souvenirs des parthenaisiens comme « le » peintre de Parthenay et de la Gâtine.

Son œuvre

Ses œuvres sont adaptées à son public, avec des tableaux de petites dimensions, adaptés aux exigences pratiques des intérieurs urbains. Ils représentent des monuments de Parthenay et de ses environs, peints à l’huile. Ainsi, maisons à pans-de-bois, églises, fortifications, mais aussi paysages de la Gâtine, sont ses sujets de prédilection.

Le musée de Parthenay possède 28 tableaux et l’intérêt de ses œuvres est, outre le caractère artistique, celui de documentaliste, car il s’est inspiré et reproduit beaucoup de vues de monuments dont certains sont détruits aujourd’hui.

Dans les églises 

Mais sa production ne se réduit pas à « la décoration d’intérieur ». Ernest Pidoux est aussi un catholique convaincu et il a laissé des œuvres dans les églises :

  • à Vausseroux où son fils était prêtre (deux toiles « Sommeil de Jeanne d’Arc », d’après G.W. Joy et « Le pressentiment de la Ste Vierge » de CH. LANDELLE, et dont l’original est conservé Musée du Luxembourg),
  • à Saurais (14 stations d’un Chemin de croix, peint par lui et bénit le 17 avril 1911), à Lageon (deux tableaux : « Marie, médiatrice montrant son cœur » et « le Sacré-Cœur les bras ouverts » datés de 1907),
  • à Pompaire (deux toiles marouflées installées dans le chœur « L’apparition de la Vierge à Sainte-Bernadette » et « Saint-Pierre sauvé des eaux par le Christ » datées de 1894). La dernière œuvre est datée de 1935 à Pamplie (devant d’autel « Le baptême de sainte Geneviève par saint Germain  »).

Monuments aux mort patriotiques

Par son histoire familiale, il participe aussi à la réalisation des monuments aux mort patriotiques dans les églises accompagnant la liste de combattants mots pendant la Grande guerre : à Saint-Aubin-le-Cloud (une toile marouflée représentant un soldat gisant placé entre le Christ et un ange s’appuyant sur le drapeau tricolore) et à Châtillon-sur-Thouet (deux toiles aux représentations très symboliques : « La vision de Jeanne d’Arc » et « Le Christ bénissant les morts de la guerre 14-18 »).

Beaucoup de parthenaisiens conservent des petites toiles en carton ou en toile représentant Parthenay et la Gâtine. Dans plusieurs collections privées on connait aussi de nus et quelques angelots tout ronds, signés de sa main. Sa production a dépassé notre territoire et plusieurs œuvres sont conservées dans quelques demeures des départements voisins et parisiens.