1er étage - Salle de la seigneurie et du château

Faïence de Saint Porchaire

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A peine 80 pièces dans le monde

De cette mythique production de faîences dites de Saint-Porchaire, datant de la Renaissance, ne subsiste qu'à peine 80 pièces dans le monde aujourd'hui, conservés dans les plus grands musées du monde, dont 2 pièces au musée de Parthenay.

Sans précurseur ni suite directe, la technique de fabrication à décor incrusté sur une argile en kaolin reste unique. On retrouve d'ailleurs une forte inspiration, voire des copies, sur plusieurs oeuvres réalisées par les faïenciers de Parthenay fin 19e- début 20e siècles.

Le musée de Parthenay conserve des fragments de deux objets issus de fouilles archéologiques menées sur les fortifications de la ville.

Le premier fragment (conservé dans nos réserves) est celui d'une salière octogonale décorée de rinceaux concentriques en jaune sur fond ocre. Il s'agit d'un éclat, mais parfaitement identifiable.

Présenté au musée, ce deuxième fragment est celui d'une céramique de forme ovale dont on ne connait pas d'autres exemples, proche d'une navette mais présentant un bec verseur, faisant penser aux canards de malades en faïence typiques du 18e siècle (permettant de boire en position allongée).

La partie supérieure plate est décorée du blason couronné aux armes de France au bâton péri en bande de gueules, entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel. Les parois sont ornées d'un fin décor d'entrelacs et d'arabesques. Il s'agit de la marque de Louis de Bourbon, prince de Condé (1530-1569), qui se trouvait en Poitou en 1568.

Les faïences de Saint-Porchaire :

Dans un premier temps, en 1864, Benjamin Fillon situe l'origine de ces faïences à Oiron en s'appuyant sur des extraits de parchemin d'un livre d'heures destiné à Claude Gouffier, ami d'Henri II. Un potier travaillait au château de sa mère à Oiron, il aurait donc pu fabriquer ces faïences. Elles sont alors appelées "faïences d'Oiron".

Ce n'est qu'en 1888 qu'Edmond Bonnafé annonce que les faïences ont été fabriquées à Saint-Porchaire. En 1887, les inventaires et les comptes de François de la Trémoille (suzerain de Bressuire) et Anne de Montmorency (connetable de France et propriétaire de plusieurs seigneuries du Poitou) sont publiés. Y sont citées les faïences de Saint-Porchaire qui ne peuvent correspondre qu'aux faïences d'Oiron !

Retrouvez à l'accueil du musée :

  • un article consacré à cette production de la Renaissance dans le catalogue "Aperçu des collections".