2e étage - Salle Knoëpflin

Edouard Knoëpflin (1861-1945)

Écouter l'histoire de l'homme

La faïencerie d'art de Parthenay - 3e époque (1902-1916)

Henri Eugène Edouard Fouaux naît le 4 mai 1861 à Paris. Si l’on ne sait pas grand-chose au sujet de sa mère biologique, excepté que son patronyme serait d’origine normande, on sait que l’homme qui l’a reconnu en 1874, Charles Édouard Knœpflin, était négociant.

Scolarité

Il est difficile de suivre les traces du jeune Knoëpflin jusqu’à son entrée à l’Ecole nationale des arts décoratifs de Paris. Les revers de fortune de son père l’obligent à interrompre ses études en 1876 et à s’orienter vers l’apprentissage et l’acquisition de techniques artistiques.

A partir de 1879, Edouard Knoëpflin étudie la sculpture du bronze et de l’orfèvrerie dans l’atelier de Charles Bourdel à Saint-Maur-des-Fossés.

En 1880-1881, il travaille comme modeleur-répareur à la maison Hamel, sculpteurs ornemanistes, et en profite pour s’inscrire à l’école des arts décoratifs de Paris. Durant ces deux années, il y obtient de nombreuses récompenses dans diverses disciplines de sculpture.

De 1882 à 1885, il allie une scolarité brillante et un travail de modeleur-répareur dans la maison Hamel.

Artisan-artiste

A partir de 1886, il décrit dans son CV qu’il est « appelé à Limoges pour l’exécution de modèles destinés à l’industrie de la porcelaine, en vue de l’exposition universelle de 1889 ». Il poursuit donc son travail de sculpture dans l’école d’art décoratif de Limoges après avoir été repéré par un des professeurs qui était jury d’un concours.

Sa formation est interrompue par un premier engagement au 113e régiment d’infanterie de Blois de 1881 à 1882 puis d’un réengagement en 1886-1887.

Edouard Knoëpflin semble avoir joué un rôle fondateur dans la constitution en 1889, d’un groupement de céramistes, peintres sur porcelaine et modeleurs chambrelans (ouvriers indépendants travaillant en chambre). Grâce à cette société, ses membres ont pu envoyer des œuvres à des expositions internationales :  Paris (1889 et 1900), Chicago (1893).

En 1895, la candidature de Knoëpflin à un poste de professeur de sculpture à l’école des arts décoratifs est rejetée, mais il semble y avoir installé un atelier pour la confection de modèles.

Après quelques années d’artisanat indépendant à Limoges, on retrouve Knoëpflin à Parthenay où il s’installe en 1902. Il prend alors la tête de l’entreprise de faïence ainsi que celle de l’école de dessin de la ville, à la suite de Prosper Jouneau.

Quelques œuvres plus personnelles, réalisées lors de sa première période, sont conservées aux musées de Limoges et de Parthenay, comme la plaque aux naïades présente dans cette salle.

A son arrivée à la direction de la faïencerie, Edouard Knoëpflin va utiliser quelques moules d’Amirault et de Jouneau mais très rapidement il va créer ses propres œuvres. Il va réaliser une série de pièces, vases de petites dimensions et bonbonnières, qui s’inscrivent dans un mouvement artistique baptisé « Art nouveau » qui émerge au début des années 1890.

Parallèlement à ses essais en Art nouveau, Knoëpflin, tout comme ses prédécesseurs à la faïencerie de Parthenay, s’adonne à la faïence d’inspiration Renaissance et des faïences dites de « Saint-Porchaire » par la création de modèles d’une grande fidélité. C’est ainsi qu’il réalise la copie d’une aiguière (visible dans cette salle), dont l’originale découverte en Sarthe est conservée aujourd’hui au Métropolitan Museum of Art de New York.

Knoëpflin va surtout montrer une grande maitrise de la technique sur porcelaine dite « du pâte sur pâte » (découverte à la Manufacture de Sèvres vers 1850, qu’il a dû certainement étudier à Limoges).

Avec ses élèves de l’Ecole de dessin de Parthenay, il va aussi réaliser une série de médaillons appelés « des rois et de reines de la Renaissance » inspirés du château de Blois, dont plusieurs exemples sont conservés ici.

Peu d’informations nous sont parvenues sur son parcours après son départ de Parthenay en 1916 pour Paris, où il s’éteint en 1945.

Edouard Knoëpflin date et signe souvent en toutes lettres ses œuvres, mais il a aussi eu recours à plusieurs monogrammes, soit portant ses initiales « EK », soit seulement l’initiale « P » ou « P FRANCE », et même CERAMIQUES PARTHENAY.

Retrouvez à l'accueil du musée :

  • le catalogue d'exposition "Edouard Knoëpflin",
  • des broches aux décors inspirés des faïences,
  • des articles sur la production de faïences  de Edouard Knoëpflin dans le catalogue 'Aperçu des collections",
  • des cartes postales et carnets reprenant les visuels des faïences.