Nature et transitions : trois ans d'actions pour la biodiversité
Base de loisirs :
- Plantation d’une haie de petits fruits et d’arbres fruitiers :
- Abattage d’arbres en fin de vie en octobre 2025
- Plantations premier trimestre 2026
- Classement en havre de paix loutre en 2025
- Aménagements pédagogiques en 2026
Bocage du Rosaire – actions prévues en 2026
- Inventaires
- Diagnostic et restauration de la haie le long du chemin
- Restauration des murets de pierres sèches
- Organisation des zones humides
- Aménagements pédagogiques
- Création de gîtes artificiels (chauves souris, reptiles)
Jardin de l’ancien CFA (aujourd’hui Village des solidarités), rue de la Grève :
- Plantation d’un verger de plein vent pour un futur verger solidaire :
- Abattage d’arbres en fin de vie en octobre 2025
- Plantations premier trimestre 2026
- Mise en place d’écopâturage en 2026
- Inventaire ornithologique
- Aménagements pédagogiques en 2026
La Prée
- Analyse de l’éco-pâturage en 2026-2027
- Confortement du troupeau – réalisé
Maison du patrimoine (passage vers La Prée et jardin) :
- Plantation d’une haie bocagère et d’arbres fruitiers:
- Abattage d’abres en fin de vie en 2025
- Plantations premier trimestre 2026
Et aussi :
Des actions en faveur des oiseaux et des chauves-souris (sur les trois ans) :
- Diagnostic du patrimoine bâti pour les chauves-souris :
- Recherche de colonies dans le bâti public et préconisation
- Suivi de la colonie de l’église Saint-Laurent
- Préconisations d'aménagements
- Inventaire de toutes les espèces d’oiseaux
- Pose de nichoirs
Maillons essentiels de la gestion de ces sites naturels, les agents des espaces verts participeront activement au projet.
Ils vont notamment bénéficier d’une formation pour approfondir leurs connaissances et pratique de la gestion différenciée. « Grâce à cet accompagnement, les agents sur le terrain seront davantage en mesure d’expliquer, sur le terrain, comment et pourquoi un site est entretenu de telle ou telle manière », espère Nicolas Cotrel, directeur de Deux-Sèvres Nature Environnement.
Cette technique d’entretien, mise en œuvre depuis de nombreuses années par la collectivité, suscite malheureusement toujours des incompréhensions.
Il sera aussi question d'optimiser, d'organiser certaines pratiques, en fonction de l'évolution des milieux, des observations réalisées selon les techniques de fauche comme l'éco-pâturage.
Pourquoi ? Comment ?
a venir
Des inventaires : pour quoi faire ?
Moins visibles mais tout aussi essentiels, les inventaires. Deux-Sèvres Nature Environnement et le Groupement ornithologique des Deux-Sèvres vont inventorier les insectes, les amphibiens, les oiseaux et la flore présentes sur les sites retenus. « Ils sont un indicateur de l’état de santé d’un espace et nécessaire pour adopter les bonnes pratiques de gestion », souligne Nicolas Cotrel.
Un exemple : un inventaire de flore va être réalisé sur les remparts et affleurement rocheux de La Prée. « Nous avons très peu de connaissance sur ce site où il y a une pratique d’éco-pâturage. Or, nous avons besoin de savoir quelles sont les plantes présentes pour pouvoir adapter, si nécessaire, la gestion de l’espace ».
A terme, la ville et les associations réfléchissent à développer une base de données participative pour permettre aux habitants de devenir eux-mêmes des observateurs de leur milieu .
C’est là l’autre enjeu du projet : faire preuve de pédagogie et changer le regard porté sur les espaces naturels de la commune.
« Aujourd’hui, les 105 hectares d’espaces verts entretenus par la Ville de Parthenay ne sont pas tondus en intégralité. Et cela s’explique par des choix d’entretien adaptés pour préserver la biodiversité », rappelle Nicolas Rousselière conseiller municipal délégué à la gestion des espaces naturels.
D’ici quelques mois, des supports pédagogiques fleuriront pour présenter les espaces, leur biodiversité, leur entretien.
Des actions de médiation, animées par le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Gâtine Poitevine, vont aussi être mises en place, auprès des scolaires (écoles primaires et lycées), du conseil municipal des enfants, avec les associations du village des solidarité, en lien avec la création du verger solidaire.
Pour Jean-Michel Prieur, maire de Parthenay, il s’agit aujourd’hui « de donner et d’affirmer la place de la nature en ville, de la mettre en lumière pour mieux la comprendre ».
Avec qui ?
Pour mener à bien le projet, la Ville de Parthenay s’appuie sur l’expertise de quatre associations :
- Deux-Sèvres Nature Environnement : coordination, accompagnement, inventaires, préconisations de gestion, contenus pédagogiques
- Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Gâtine Poitevine : éducation à l’environnement, actions de médiation
- Groupement ornithologique des Deux-Sèvres : inventaires, contenus pédagogiques
- Bocage Pays Branché : plantations
Pour quoi ?
« La Ville de Parthenay a déjà des pratiques environnementales dans nos espaces verts, comme la fauche tardive, la lutte biologique contre les platanes, mais il est aujourd’hui nécessaire d’aller plus loin », estime Nicolas Rousselière, conseiller municipal délégué à la gestion des espaces naturels.
Face à une crise d’extinction de la biodiversité « qui se perçoit en Gâtine avec la régression du bocage », selon les mots de Nicolas Cotrel, directeur de Deux-Sèvres Nature Environnement; ces espaces publics sont « des espaces vitrines de biodiversité, essentiels pour sensibiliser la population à la préservation de la nature en ville », renchérit ce dernier.
DSNE : un accompagnateur
Accompagnée par Deux-Sèvres Nature environnement, « déclencheur-accompagnateur des collectivités », la Ville de Parthenay a donc candidaté à l’appel à projets « Nature et transitions » de la Région Nouvelle Aquitaine. La commune a été officiellement retenue en mai 2025. Le coût total du projet s’élève à 130 000 euros TTC, dont 55 000 euros de la Région Nouvelle-Aquitaine; le reste est financé par la Ville soit 75 000 euros.
« Cette candidature faisait sens », souligne le directeur de l’association environnementale. « En tant que capitale du futur parc naturel régional, Parthenay a un rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité, notamment autour de ses sites le long du Thouet, véritable corridor biologique ».
Consciente de la richesse de ces espaces naturels, poumons de verdure au cœur de la ville et réserves essentielles pour la biodiversité, la collectivité est engagée de longue date dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la biodiversité :
- Plan de désherbage
- Fauche tardive
- Eco-pâturage à La Prée
- Lutte biologique contre le tigre du platane
- Installation d’une rampe à castors
- Etc.
Néanmoins, la spécificité des espaces naturels de Parthenay, ainsi que les actions qui y sont menées pour y préserver la faune et la flore demeurent méconnues :
- Absence d’inventaires exhaustifs de la faune et de la flore.
- Méconnaissance des actions engagées par la collectivité par les habitants : éco-pâturage, fauche tardive, gestion différenciée.
A cela s’ajoute la nécessité urgente de préserver les espaces naturels existants, face à l’extinction de la biodiversité.
Affirmer la place de la nature en ville
A la suite de ce constat, la Ville de Parthenay avait engagé une réflexion pour aller plus loin et (re)donner une place à la nature dans la ville. Plusieurs pistes sont envisagées :
- Mieux connaître la biodiversité présente sur les sites
- Mettre en œuvre des actions de renaturation (fait de restaurer le bon état écologique des sites à travers des opérations d'aménagement, de gestion des espaces et de sensibilisation des usagers).
- Développer les connaissances des nouvelles pratiques en matière de gestion des espaces verts au sein des services de la collectivité
- Faire connaître les actions engagées aux habitantes et habitants
Un dispositif va permettre de passer de la réflexion à la réalisation : l’appel à projet « Nature et transitions » de la région Nouvelle-Aquitaine.
Cet appel à projets vise à faire émerger et soutenir des initiatives et des actions dont l’objectif principal est la préservation et/ou la restauration de la biodiversité.
Les actions proposées doivent avoir un impact direct sur la biodiversité (apport d'une plus-value substantielle et mesurable, d'un gain de biodiversité).
Ce dispositif permet de bénéficier d’un soutien financier par la région Nouvelle-Aquitaine.
La Ville de Parthenay répondait aux critères :
- Des espaces verts importants, diversifiés et patrimoniaux
- Un corridor biologique : la Vallée du Thouet
- Des pratiques en place depuis longtemps (écopâturage, fauche tardive, etc.)
- Autre paramètre à prendre en compte : la place de Parthenay dans le futur Parc naturel régional, identifié comme future capitale. Un des objectifs du plan d’actions identifiées par le Pays de Gâtine dans sa démarche de labellisation est notamment l’accompagnement des communes dans la gestion différenciée des espaces verts et de nature
