Le culte d'un grand républicain

Plus de 4000 personnes assistèrent en 1928 aux funérailles de Louis Aguillon. Né en 1851, fils d’ouvrier, il devint par ses efforts le patron d’une des tanneries du quartier Saint-Paul, employant une trentaine de personnes. Forte personnalité, il est élu maire de la ville de 1896 à 1913 et de 1919 à sa mort et sénateur (radical-socialiste) de 1903 à 1920.

Des réalisations majeures

Parmi ses réalisations majeures, un nouveau réseau d’adduction d’eau qui contribua à améliorer grandement la santé de ses concitoyens et le transfert du présent cimetière. Franc-maçon notoire et ardent défenseur de la cause républicaine, il mena la vie dure à ses opposants cléricaux, rejetant le projet d’érection d’une grande croix de cimetière, rebaptisant les rues dont les noms traditionnels évoquaient la religion ou interdisant les processions publiques.

Un monument témoignant l'importance du personnage

Avec son fronton triangulaire stylisé et ses faisceaux de colonnes, cette stèle conçue par l’architecte Cailleteau se rattache au style Art Déco, contemporain du décès. Témoignant de l’importance du personnage, le portrait de profil en médaille de l’ancien maire rappelle les effigies des pièces de monnaie antiques. Il est signé Ildefonso Berdeguer, un artiste local d’origine espagnole, qui a également sculpté le monument aux morts des instituteurs des Deux-Sèvres (collège du Marchioux, ancienne Ecole normale des instituteurs).

Merci aux membres du Cercle généalogique des Deux-Sèvres pour l’élaboration des arbres généalogiques.

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