Saule pleureur pour un sculpteur en deuil

Célestin Bégaud (1843-1921), enterré ici avec sa femme Marie Servol et ses filles Marguerite et Noémie, était tailleur de pierres rue Thiers. Le décès précoce de Noémie, à 20 ans, première personne enterrée ici, l’a sans doute incité à réaliser un riche programme sculpté, emblématique de son deuil.

Une métaphore de la mort

La cime d’un saule pleureur, dont les branches tombantes symbolisent les larmes, s’appuie sur une colonne brisée, qui évoque la vie trop tôt interrompue. Une croix latine est attachée à la colonne par un ruban, où l’on a inscrit « CREDO », afin de marquer l’espérance en la résurrection. À la base de la colonne, le chapiteau corinthien qui a visiblement chuté apparaît comme une métaphore de la mort, de même que le sablier évoque le passage inexorable du temps. La couronne mortuaire et la palme manifestent encore la croyance en l’élévation au paradis du défunt.

Le gardien du cimetière de Parthenay

Pour l’anecdote, un cousin de Célestin, Etienne Bégaud, a été gardien de ce cimetière dans les années 1940-1950.

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